Conte C

Le Prince d'Auvergne (8)

- Quoi ?
- On a oublié Alfred !
- Qui est Alfred ? demanda le prince d'Auvergne.
- Alfred, c'est mon voisin, il est tout seul et il est pauvre. Et il a toujours faim.
Le Prince d'Auvergne se gratta le menton. Le traîneau était vide. Il fouilla dans les poches du manteau du Père-Noël et il en ramena un petit flacon. Il n'y avait rien écrit dessus, mais quand le Prince d'Auvergne l'ouvrit, Thomas qui s'était approché pour voir ce qu'il y avait dans le flacon se retrouva avec un énorme big mac et au moins mille frites chaudes dans les mains ! Le Prince d'Auvergne, lui, avait du mal à tenir une énorme assiette de porcelaine remplie d'omelette aux truffes.
- Mince alors, juste ce que je pensais ! dit Thomas.
- Moi aussi, dit le Prince d'Auvergne, tout rouge.
Après avoir tout mangé, ils allèrent dans la maison d'Alfred qui dormait dans sa chambre. Il avait mis ses vieux chaussons troués devant la cheminée. Thomas déposa le flacon dedans. Il l'avait décoré avec un ruban qui était resté dans le traîneau. Puis ils sortirent sur la pointe des pieds. La cloche de l'église sonnait le dernier coup de minuit. Le prince d'Auvergne devait repartir et Thomas avait un peu sommeil. D'ailleurs ses parents l'appelaient dans la maison. Ils se séparèrent, heureux de cette nuit extraordinaire.
Le lendemain matin, les deux enfants Dubois jouaient dans le jardin, avec leurs cadeaux. Thomas sentit soudain une délicieuse odeur de frites et de poulet rôti qui venait de la maison d'Alfred...
Il s'arrêta de poursuivre son frère.

- Alors, je n'ai pas rêvé ! dit-il.

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