Conte F
Alfred,le chien vagabond.
Il était une fois, encore une de ces nuits longues et froides pour Alfred. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'Alfred ne pouvait trouver refuge. Il ne comprenait pas pourquoi il y avait tant de lumières scintillantes dans les rues ainsi que sur les maisons. Pour lui, l'important était de manger et de trouver un abri bien chaud.
Alfred
trouvait ça assez pénible. Un jour un morceau de tôle vola par un vent froid et violent
et Alfred le saisit dans sa gueule pour s'abriter des goutelettes qui se transformeraient
bientôt en averse. Il mit le morceau de tôle en guise de toit. Son estomac gargouillait,
il avait trouvé du feu qui brûlait encore sur un chantier mais tout à coup, le morceau
de tôle s'envola et le feu s'éteignit brusquement. Alfred, désespéré, priait de tout
son coeur, mais en vain. Le gros problème d'Alfred, c'est que personne ne l'aimait, ne
l'aidait : il était un pauvre clochard.
Un autre jour, de jeunes loustics insolents le poursuivirent même en le menaçant ;
pourtant, un homme ayant vu la scène décida de l'accueillir dans son auberge. Alfred
accepta :
- Je vous remercie de votre générosité. Vous êtes le seul à m'aider depuis très
longtemps.
Arrivés à l' auberge, la femme de l' aubergiste se mit à crier :
- Tu n' es pas fou ! Il va peut-être nous mordre ! Si ça se trouve, il a la rage ! C'est
lui ou moi !
La mort dans l'âme, le pauvre clochard repartit s'abriter sous un pont.
Il rêva qu'il était dans un palais et qu'il mangeait à sa faim. Quand il se réveilla,
rien de cela ne s'était passé. Il quitta le pont sous lequel il avait dormi et repartit
à la recherche d'un foyer. Il trouva un sous-sol ou il y avait du chauffage et il alla y
dormir pendant trois nuits. Hélas, il y avait des rats. Il s'en alla en courant pour
trouver un autre foyer. Il trouva une très vieille maison. Il ne manquait plus qu'à
aller chercher du bois, du feu et de la nourriture. Il fouilla dans toute la maison mais
n'en trouva pas ...
Tout à
coup, Alfred entendit de la musique et se demanda qui pouvait bien être dans la maison.
Arrivé en haut de l'escalier, il trouva plusieurs portes et plus il avançait, plus la
musique était forte. Il avança et, derrière une porte entrouverte, quelqu'un était
là, une guitare à la main. Il jouait une mélodie.
L'homme, en le voyant maigre, voulut lui donner à manger.
Le vieil homme s'appelait Cantin. Il prit Alfred sur ses genoux et lui raconta une partie
de sa vie :
- Il y a un an de ça, je vivais dans une maison qui était en pleine forêt. Les gens ne
m'aimaient pas beaucoup. Ils disaient que j'étais un sorcier mais j'avais quand même des
amis : Luc et Lucie. C'est pour ça que je suis venu ici, pour les voir de temps en temps.
Alfred,
en entendant cela, pensa que lui aussi ne voyait plus ses amis. Il était très triste.
- Tiens voici un peu de pâté, mange, lui dit Cantin.
Alfred mangea de bon appétit et même il en aurait bien accepté davantage car cela
faisait longtemps qu'il n'avait rien mangé d'aussi bon. Il était très heureux. Pour
lui, donner à manger à quelqu'un signifiait qu'on l'aimait et que l'on était son ami.
La nuit, Alfred s'endormit heureux avec son nouveau maître qu'il prenait pour son
camarade. Le lendemain, ils se réveillèrent tous les deux l'un contre l'autre. Alfred
était vraiment content, il ne s'était jamais réveillé à côté de son premier
maître. Quand Cantin se leva pour aller voir ses amis Luc et Lucie, il partit avec Alfred
dans la rue et celui-ci était vraiment très fier.
Fidèle à ses habitudes, Alfred reniflait toutes les poubelles sur leur passage et
rejoignait ensuite Cantin.
Soudain, après s'être attardé un peu plus longtemps près d'un sac qui contenait un os,
il leva le museau et ne trouva pas Cantin ...
Alfred partit en
courant, espérant le retrouver. Mais rien à faire : il avait à nouveau perdu son
maître.
Au bout d'un moment ,Cantin, qui continuait de parler à Alfred, le pensant derrière lui,
se retourna et s'aperçut que le chien avait disparu. Il le chercha partout dans la rue ,
mais il dut se rendre à l'évidence : Alfred était introuvable.
Il décida de mettre une annonce dans le journal :
Perdu Alfred, chien bâtard |
En lisant son journal,
monsieur Sovada reconnut Alfred, le chien de son père décédé depuis une semaine, et
qui sétait sauvé. Très étonné, il se demanda qui avait bien pu rédiger cette
annonce.
Il sempressa donc de faire le numéro indiqué
.
- Oui,
Allo, qui est-ce ?
- C'est M. Sovada, je suis le fils du maître d'Alfred...
Et M. Sovada expliqua comment Alfred s'était enfui à la mort de son maître. A son tour,
Cantin raconta comment il l'avait adopté puis perdu.
Quand M. Sovada eut raccroché, il s'assit dans son fauteuil et réfléchit :
- Où peut-il bien être ? ... Peut-être au cimetière sur la tombe de Papa...
Aussitôt, il enfila son manteau et sauta dans sa voiture. Il prit le chemin du
cimetière.
Arrivé à destination, il sortit de la voiture et se mit à crier :
- Alfred ! Alfred !
Un aboiement lointain répondit à son appel, et quelques instants plus tard, il vit le
chien courir vers lui et grimper dans la voiture.
Quelques jours passèrent. Alfred paraissait triste. M. Sovada essayait bien de le
consoler mais rien n'y faisait. Il comprit qu'il voulait revoir Cantin.
Au réveillon de Noël, il invita Cantin chez lui. Quelle surprise pour Alfred de
retrouver son ami ! Lui qui était si triste retrouva sa joie de vivre, il lui sauta dans
les bras.
- Tiens, Cantin, je t'offre Alfred comme cadeau de Noël...
A partir de ce jour, les deux amis ne se quittèrent plus.
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